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Message par Shabnam Dim 12 Mai 2013, 19:20


Le guerrier épuisé
Le guerrier épuisé Nicholas-Roerich05

Publié le 10 mai 2013 par Le Passeur
Par Cécile.

Jeudi 18 avril

Après avoir lu le texte du Passeur – L’Epée, le Chevalier et le Dragon – j’éteins mon ordinateur et je reste assise, questionnée en profondeur. Pourquoi suis-je ici, dans cette vie ? Qu’est-ce que je veux vraiment ? Qu’ai-je fait de mon appel intérieur vers l’éveil ?

En temps « normal », je me laisserais submerger par le découragement, en m’accusant d’avoir été très prétentieuse de vouloir m’éveiller, en me disant que cela n’est réservé qu’à quelques privilégiés.

Cette fois, ce n’est pas ce qui se produit. Une petite voix en moi s’élève. Elle me dit : « Très bien. C’est le moment. C’est maintenant. » Je ne saurais pas dire de quoi cela est le moment, mais l’évidence est là. C’est le moment.

Ce soir, je demande à mes guides de m’aider. (Outre mes deux guides habituels dont je parle ici, je précise que, depuis quelque temps, se manifeste régulièrement dans ma vie la présence d’un dragon. Les dragons sont à mes yeux un puissant groupe d’âmes-énergies liées au feu, c’est-à-dire à la fois destructrices et créatrices. Je passe sur les synchronicités qui ont lieu depuis quelque temps autour de cet animal.)

Je m’allonge, fais le vide, ferme les yeux et m’élève vers le ciel pour retrouver mes guides. Ceux-ci m’emmènent au bord d’un grand cratère entouré de hautes falaises de nuages. Je vois, dans ce vaste cirque naturel, des êtres angéliques s’activer. Mes guides me disent « Une grande fête se prépare ». Ils m’expliquent que de nombreux êtres humains vont venir ici, qu’une grande lumière solaire entrera à flots dans ce vaste espace circulaire, et que tous les humains qui le souhaiteront pourront y venir. Des sièges sont installés, taillés dans la roche-nuage, et on me dit qu’on pourra en rajouter autant que nécessaire. Il y aura de la place pour tout le monde. Je comprends que dans ce lieu, les êtres humains recevront la lumière du soleil, une lumière de transmutation.

Ensuite, mes guides m’emmènent plus loin et je vois des dauphins dans une piscine naturelle. Les dauphins viennent vers moi, j’entends leur caquètement, j’ai l’impression qu’ils rient. On me dit « Connecte-toi à l’énergie joyeuse et joueuse des dauphins ».

Je suis ensuite amenée devant un arbre de cristal. Je le serre dans mes bras et mon cœur se place contre le sien, à la croisée du tronc et des branches. L’arbre étincelle, transparent, lumineux, immobile. On me dit « Relie-toi à l’arbre de cristal ». Je vois le plan de l’arbre en croix, le plan d’un temple avec la croisée de la nef et du transept. On me dit « Que ton cœur soit de cristal », et je vois un cristal d’une pureté parfaite, d’une transparence absolue, vibrant de lumière. On me dit « Dis ta vérité, transparente et nue, sans crainte de blesser, car ce qui est dit depuis l’âme est entendu depuis l’âme ».

Je me retourne. Mon dragon allié se tient derrière moi, avec ses écailles d’un azur merveilleux. Il me dit qu’il sera là pour m’aider (il ne précise pas quand ni pour quoi) et il projette une image dans mon esprit : je le vois m’emporter sur ses ailes. Il me dit « Relie-toi à moi. » Il me donne un de ses noms pour que je l’appelle. Je vois ses écailles couleur d’azur. Il me dit « Appelle les énergies du feu. Basilic, estragon, cannelle. Demande au feu de brûler tes scories, de te purifier ». Il me fait comprendre que je dois m’alléger en surveillant mon alimentation. Le jeûne m’est suggéré. Il me dit de travailler avec le feu. Je vois un diamant parfaitement pur. Il me dit « Sois une épée. Sois dure, tranchante, étincelante, comme ton âme, forgée au fil des vies ». [Je ne ressens pas de violence dans ces paroles. La dureté dont il est question m’évoque plutôt la fermeté d’âme. Être tranchante ne signifie pas, ici, être cassante avec les autres, mais plutôt devenir comme une lame très bien affutée, très précise, très juste.]

Puis je vois des gens autour de moi. Ils me disent « N’essaie pas de voir, seulement de ressentir ». Après un long moment, alors que je suis dans un demi-sommeil, des paroles jaillissent de l’obscurité qui m’entoure. On me dit « Écris ton testament ».

Mes guides reviennent me chercher et m’emmènent dans un « temple » – en fait, juste deux grandes dalles de pierre plates, une sur le sol, l’autre à mi-hauteur ; il faut se baisser pour y entrer. Ils me disent « En ce temple, dépose tes peurs ». Il y a une sorte de coupe plate faite de la même pierre que le temple. J’y dépose mes peurs : peur de manquer, d’être séparée de ma famille et de mon créateur, peur de perdre mes enfants, peur d’être jugée folle… Je ressens cette peur. Je vois alors un cône de lumière descendre du ciel. Je suis enveloppée de cette lumière rose et dorée, qui m’entoure d’amour et de paix. Je ressens une grande nostalgie. On me dit « Tu es fille de la Source, tu es aimée de ton Père. Honore Son amour en t’aimant toi-même, non pas dans la complaisance ou le narcissisme, mais dans l’innocence et la simplicité ». Puis je vois une sorte de cuve creusée dans le sol sur ma droite dans le temple et on me dit « Tu es invitée à te baigner dans cette eau lustrale ». Je m’immerge totalement dans l’eau.

Nous quittons le temple. Mes guides m’emmènent sur une plate-forme de montagne au-dessus des nuages. Je vois les sommets des montagnes qui émergent des nuages. Ce sont d’immenses pointes de cristaux de quartz. Je « vois » Gaïa tourner dans les rayons du soleil ; elle semble heureuse, libérée. Il me semble qu’elle devient transparente dans les rayons or et rose du soleil. On me dit « Contemple le Joyau sur la Montagne. Vois Gaïa devenue Cristal. Que ton cœur batte au même rythme qu’elle ! »

Puis je reviens dans la réalité. En notant ce voyage dans mon carnet, il me vient que je peux faire la méditation de l’Arbre-épée : simplement me tenir debout, bras en croix, dans mon axe, centrée sur mon cœur, et ressentir cette position quelques instants.

Vendredi 19 avril

Ce matin, je demande aux tarots d’Osho une carte pour m’éclairer sur ce que je vis. La carte est L’Épuisement. On y voit un guerrier fatigué. L’écho avec L’Épée, le Chevalier et le Dragon est si saisissant qu’au lieu de lire les explications sur la carte, je prends mon carnet pour réécrire à ma façon le texte du Passeur.

J’ai besoin de m’imprégner de ce texte, de le faire mien, quitte à le plagier lourdement. Ma seule intention en l’écrivant est de le reprendre à ma façon pour le comprendre de l’intérieur.

« C’est un guerrier. Devant lui, s’étend un paysage de montagne. Il est épuisé. Il ne sait plus depuis combien de temps il est en chemin. Il ne sait plus d’où il vient ni comment il s’appelle. Voilà une éternité qu’il s’est mis en quête… mais de quoi ? Même cela, il l’a oublié. Il sait juste qu’il est en chemin. Il y a eu un avant, il y aura un après, mais tout semble figé dans cette éternité où il s’englue.

Son armure lui pèse. Jamais il ne s’en est défait. Il se souvient confusément combien elle était belle quand il l’a endossée pour la première fois, rempli d’ardeur pour le combat où il s’engageait alors. Elle scintillait des couleurs de la gloire à conquérir. Elle était dure, solide, brillante. À présent, elle n’est plus que lambeaux de métal terni, carapace déglinguée, cabossée, mille fois ravaudée pour en faire tenir les pièces, mais à quel prix ! Alourdie de tant de plaques, de vis, de boulons, elle semble plus lourde de jour en jour.

Pourtant, le guerrier, usé par tant de combats, de souffrances, de renoncements, continue d’avancer. Il se souvient combien sa lame était droite et étincelante, axe qui le reliait au Ciel Promis, présage du sceptre de la royauté à venir. Il se souvient de sa joie, de sa fraîcheur, de son enthousiasme. Aujourd’hui, il n’est plus que l’ombre du fier jeune homme d’autrefois. Sa monture épuisée progresse de plus en plus péniblement. Son heaume pèse sur ses épaules, sa cotte de maille le blesse, son armure l’étouffe. Voilà qu’il met pied à terre. Voilà qu’il renonce. Tout ce poids, toute cette inutile souffrance, tous ces espoirs déçus… Il renonce. Il glisse à bas de sa monture et, d’une main tremblante de fatigue, il ôte son heaume. Puis, plissant les yeux, il regarde autour de lui.

L’air est plus transparent qu’il ne l’avait cru, le soleil plus chaud, les montagnes plus proches. Il inspire à pleins poumons cet air frais et une vitalité nouvelle entre en lui. Alors il dégrafe son armure, mais les plaques tombent déjà d’elles-mêmes, rouillées, usées, corrodées par tant de sueur et de larmes. La cotte de maille suit l’armure. Un vent tiède vient caresser le guerrier. Celui-ci avait oublié la douceur de la brise et du soleil sur sa peau. Il sent de nouveau le sang courir dans ses veines, son cœur battre plus fermement. Puis il regarde son armure, dérisoire tas de ferraille qui déjà commence à tomber en poussière, et il se demande pourquoi il l’a portée si longtemps, persuadé qu’elle était indispensable. Peut-être l’a-t-elle été. Ce temps-là est révolu.

Le guerrier tourne son visage vers le soleil et se souvient de l’été, du pays de l’éternelle jeunesse, des Terres d’Abondance où il est né. Au loin, les montagnes aux sommets cristallins semblent lui faire signe. L’heure tourne. Déjà, le soleil amorce sa descente vers l’horizon. Le guerrier ramasse son épée et remonte en selle. L’épée semble chanter dans sa main. Elle émet une note puissante, harmonieuse. Une lueur dorée émane de la lame. L’épée sait que le but est proche. Le cheval aussi, car il accélère le pas.

Le sentier monte à flanc de montagne, de plus en plus escarpé, mais à mesure qu’il progresse, le guerrier s’aperçoit qu’il est de plus en plus léger. Sa lame, sa monture et lui-même ne font plus qu’un. Le cheval les porte, l’épée les guide et le guerrier… Le guerrier est. Il est présent. Totalement. Il n’a plus d’attentes, plus d’espoirs, plus de but. Il est le chemin. Il est le cheminement. Sa conscience peu à peu se fond dans l’immense paysage. La plaine au-dessous de lui, les sommets là-haut, le ciel au-dessus, le nuage, l’aigle, le brin d’herbe, le caillou… Le guerrier est tout cela. Il est la montagne. Il est le but. Il est le Tout.

Il ne lui reste plus que quelques pas avant le sommet, mais le guerrier fait une dernière halte. Il a tant attendu cet instant qu’il veut en savourer chaque seconde. Tout est parfait. Tout est accompli. Quel que soit ce qui l’attend, il sait qu’il est prêt. Alors, prenant une profonde inspiration, il fait avancer sa monture et franchit les derniers pas. »

Samedi 20 avril

Je retourne sur Urantia Gaia, mais à part le choc exprimé par de très nombreux lecteurs à la suite du dernier article du Passeur, il n’y a rien. Plus d’actualité. Plus rien pour nourrir le mental en perpétuelle fringale de « choses nouvelles et intéressantes ». Même quand il se veut « spirituel », le mental n’est jamais rassasié. Il lui faut sa dose de paroles inspirées, d’expériences transcendantes, de révélations fracassantes. J’ai beau en être consciente, ce passage à vide sur le site réveille en moi une sorte d’angoisse. Je n’ai plus ma dose.

Je décide de relire une série d’articles que le Passeur a regroupés sous le titre l’Éveil. Le premier article que je choisis est une vidéo d’une femme qui s’appelle Gangaji, qui est un être éveillé. Intriguée, je vais sur internet et trouve une série de ses conférences. Je passe la journée à visionner ses enseignements.

C’est un choc. Chaque parole, chaque silence me touche au plus profond de qui je suis. Je bois littéralement les paroles de Gangaji ; il me semble que mon âme assoiffée s’en désaltère. La présence de cette femme traverse l’écran et m’enveloppe de… quel est le mot ? Conscience à moi-même. Présence à l’ici et maintenant. Je suis dans un état de présence à qui je suis, et c’est au-delà des mots.

En quelques heures, il se produit un phénomène inattendu. Tout un paquet de « choses » se détache de moi sans que je fasse rien. Les doutes, la culpabilité, les inquiétudes, les regrets… À mesure que j’écoute Gangaji, tout disparait. Comme ça. Sans bruit, sans douleur.

Mon armure rouillée de vieux chevalier commence à se disloquer ; un grand sentiment de légèreté et de paix m’envahit.

Dimanche 21 avril

Grand ménage. Je retire la moitié de mes livres et vêtements inutilisés. Je réaménage mon espace de vie, de sorte qu’il y a à présent un grand espace vide au centre de la pièce. Ce vide est à l’image de celui qui s’est fait en moi. Il est bienfaisant, équilibrant, apaisant.

Je regarde ma vie telle qu’elle a été et je me dis « C’est bien. C’est ainsi ». Tout retombe dans la poussière de l’oubli. Les colères, les rancœurs, les inquiétudes. J’intègre qui je suis, dans sa totalité. Aucun aspect de « moi » ne m’est plus inconfortable, étranger ou honteux. Tout a fait partie de l’expérience. Je suis dans un état de neutralité émotionnelle inédit. Non pas indifférente, mais « intouchée » par les jérémiades de l’égo – le mien ou celui d’autrui.

Une évidence s’impose : la libération approche. Je le sais. Je le sens. Elle est là, comme un bouton de fleur sur le point d’éclore. Je suis cette fleur, et l’arbre qui la porte, et la douceur de ma terre mère où elle s’enracine, et la chaleur de mon père soleil qui l’enveloppe.

Je dépose un à un tous mes fardeaux, ou presque : mes craintes, mes obsessions, mes incertitudes, mes reproches envers moi, ma culpabilité, mon sentiment d’incomplétude et de manque, ma tristesse, ma solitude, ma frustration, mon impatience, mon désir d’être aimée, mes buts, mes objectifs, ma personnalité, mon image de moi, ma réputation, ma fierté, mon honneur, mes fausses loyautés, mes appartenances, mes attachements, mes serments, mes toujours et mes jamais, mes désirs de bien faire, d’aider autrui, d’être bonne, généreuse et patiente, de ne pas déranger, de me rendre utile… Pfuit ! Disparu. Ce n’étaient que des fantoches.

Ce jour, je rédige mon testament, comme me l’ont suggéré mes guides jeudi soir.

Lundi 22 avril

Sensation que « mon histoire » est en train de se détacher de mon champ énergétique. Sensation physique de fraîcheur dans toutes mes cellules. Quelque chose de paisible et de vigilant s’est installé. Aspiration à me détacher de toute identité, de tout passé personnel. Le paysage me semble neuf, frais. Sensation de disponibilité, d’attente sans attente.

Jeudi 25 avril

Pleine lune du Wesak. Je dresse un petit autel très simple avec une statuette du Bouddha, l’image d’un lotus, et deux pierres : une améthyste pour représenter la sagesse du Bouddha et un quartz rose pour représenter l’amour christique. Le quartz est posé sur l’améthyste. Ils semblent dessiner le socle d’une montagne qui aurait perdu son sommet. Je cherche une troisième pierre pour figurer ce sommet, en vain. Je renonce. Tant pis, ma montagne n’a pas de sommet.

Dimanche 28 avril

Ce matin, sortie de corps involontaire alors que je me suis allongée pour lire et me suis endormie. Pour la première fois, je ne ressens pas de peur. Je suis très haut dans le ciel. Je demande à mes guides « Montrez-moi l’espace de mon cœur ». Je vois une sphère blanche, phosphorescente et irisée, aux contours d’un bleu indigo étincelant, avec des rayons verts et rose qui en jaillissent. A l’intérieur, elle est très spacieuse. Puis ils me montrent une sorte de fenêtre ouverte dans l’espace : l’air y est plus pur, la vue plus claire. Ils me disent « Le travail se fait ».

Impression que, outre mes deux guides habituels, il y a une troisième présence. Comme un directeur de thèse en charge de mon dossier.

Mardi 30 avril

Ce matin à l’aube, beau et simple rituel pour célébrer Beltane. Puis je me relie à Pan. L’air autour de moi se met à vibrer. Je sens des bois à mon front et des sabots à mes pieds. Je comprends qu’une partie de son énergie est en moi, comme si elle s’était incorporée à moi. Très belle expérience. Et, en même temps que j’en vois la beauté, j’en vois les limites. Je comprends que mes rituels, méditations, voyages, guidances, etc., sont de belles et bonnes choses qui me relient au cosmos et aux royaumes de la nature, et qu’en cela, ils m’aident à élever ma fréquence vibratoire, mais qu’ils restent, d’une certaine façon, des « choses que je fais ». Ils ne sont pas indispensables à l’éveil.

L’autre jour en rangeant ma bibliothèque, alors que j’étais dans le silence du mental, il m’est venu que je pouvais classer mes livres en deux groupes : « on se raccroche aux branches » et « on saute dans le vide ». Mes expériences de vie aussi entrent dans l’une ou l’autre de ces catégories. Avec le mental, je me raccroche aux branches. Avec le non-mental, je saute dans le vide.

L’appel intérieur du silence se fait de plus en plus présent. L’appel du vide se fait de plus en plus insistant.



Vendredi 3 mai

Ce matin, j’appelle le Bouddha dans ma méditation. Voilà les paroles qui me viennent.

« Relie-toi à ta propre nature de Bouddha. Unis-toi à ce qui est en toi comme à ce qui est autour de toi car tout est un. Sois un espace où toute chose arrive, se manifeste et disparait. Accueille avec détachement l’impermanence de toute chose. Pour cela, descend ton point d’équilibre dans ton hara. Que ta couronne soit aussi étincelante que les pics montagneux enneigés, et ta racine aussi solidement ancrée que la montagne dans la roche de la Terre. Et ainsi, soit Une avec le Tout. La fleur de lotus s’ouvre dans le silence ».

Dans la matinée, une amie passe, de retour du Québec. Elle m’offre une petite pierre des Appalaches, de couleur rose et argentée, en forme de minuscule montagne. Je vais dans ma chambre et pose cette petite pierre sur le quartz rose et l’améthyste. Elle s’adapte parfaitement. Ma montagne de cristal a trouvé son sommet.

Samedi 4 mai

Le haut de la montagne est donc à présent en vue. Le dragon en moi veille, jusque dans mes rêves, à ce que le travail de purification se poursuive. Mon armure de vieux chevalier continue de tomber en poussière. L’épée intérieure, cette croix de lumière qui signe le plan de mon temple de chair et me ramène toujours vers le centre, vers le cœur, s’affûte pour faire son œuvre et aider ce véhicule d’incarnation, quand le moment sera venu, à passer à l’octave supérieure.

Cécile.

Source originale. (Le site de Cécile)

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