Des erreurs sur le chemin ...

Juste quelques mots, pour préciser mes réponses à Ronin, Pléiade et Chenrezig.

Le mental et l'ego, sont des systèmes de réponses automatiques, peu conscients, aux situations. D'une certaine façon, ils passent leur temps à se répéter eux-mêmes. Ils ne reflètent ni la vraie nature de la situation, ni la vraie nature de la perception que nous en avons, et de la dynamique de la réponse que nous portons en nous.

Être dans l'être, être dans l'instant présent, être dans la réalité la plus profonde, la plus globale que nous puissions percevoir de l'instant, de la situation et de nos propres perceptions et ressentis, c'est permettre et accompagner le mouvement de la vie, en nous, et hors de nous ... Comme le surfeur fait corps avec la vague, sans objectif prédéterminé et fixe, adaptant sans cesse son attitude, son orientation, ses gestes, pour conserver son équilibre et la dynamique de son mouvement, et le jeu avec la vague ...

Dans ce jeu là, nous sommes véritablement créateur, maître de nous-même, mais sans contrôle, et dans l'expression de notre unicité (en terme de "nos" perceptions et de "nos" réponses authentiques et profondes (et non des réponses stéréotypées du mental, de l'ego), et de situation personnelle unique) et dans l'expression de notre vérité personnelle instantanée et immédiate ... instant ... après instant ... après instant ... ! Ce qui demande, paradoxalement, un certain entraînement !

Comme pour un surfeur ! Bonne soirée ! Amicalement. Roland.

Un peu étonné de ne pas avoir de réponses, pourtant j'affirme le contraire de certains points de vue ! Je commençais juste à m'échauffer, et à trouver la conversation intéressante, "de qualité", et pof : plus rien ! Dommage.  

Ne pas confondre : être satisfait (ou content) de soi, et être heureux.  

Être satisfait de soi, se sentir satisfait, suppose une réussite, l'atteinte d'un but, d'un objectif, un "certain" statut, une position "enviable", de "supériorité", de "dominance", qui nous "donne confiance" ...
Évidemment, tôt ou tard, les conditions qui nous donnaient cette satisfaction et cette confiance, cessent ... par l'évolution naturelle de la vie, soit de par l'extérieur, les circonstances évoluent, soit de par l'intérieur, par exemple : ce qui nous satisfaisait, ne nous suffit plus, ou d'autres "choses" nous paraissent nécessaires, pour nous sentir autant satisfait que nous le voudrions ...  

Être heureux, ne dépend pas de cela. On peut être heureux même dans une position "inférieure", en échec, en difficulté ... Le bonheur peut même surgir, parce qu'on lâche notre besoin de réussite et de sécurité personnelle !
On est heureux ... d'être en vie, de rien, de tout !  

A+ ! Bonne journée !

Roland tu dis "Être satisfait de soi, se sentir satisfait, suppose une réussite, l'atteinte d'un but, d'un objectif, un "certain" statut, une position "enviable", de "supériorité", de "dominance", qui nous "donne confiance" ...

Le souci avec cette satisfaction est que l'on risque de ne plus apprendre. On sais quelque chose, on s'en contente puis on en arrête là. Je remarque que bon nombres de personnes s'arrêtent à une idée bien précise du monde. Ils ont leur réponse puis il se ferment intérieurement. L'apprentissage est donc terminé. Les politiques par exemples qui restent encrées sur leurs positions et qui défendent ses positions avec la pensée. Ils cloisonnent leurs idées derrière des murs et de se fait on ne peut pas du tout envisager une remise en question chez ses gens. Je pense que nous fonctionnons tous de cette manière tant que le taux de souffrance que l'on ressent n'est pas trop élevé.
Combien de personne font des dépressions, se suicident à cause du fait que leur vison du monde soit arrêté et cloisonné?! Je pense que l'apprentissage c'est "passer au travers de tout". Se qui ne veut pas dire s'en foutre de tout ou ne pas ressentir de peur etc...mais pour moi, apprendre c'est "surmonter" ou "grandir". Hors on ne grandit plus lorsque l'on se cloisonne.

Tout à fait. Tu soulignes un aspect des choses que je n'avais pas développé : le fait qu'une personne satisfaite d'elle même, ne progresse plus, n'apprend plus. C'est le contraire pour une personne heureuse, "en éveil" !

C'est une manière d'aborder les choses, il y en a d'autres, mais celle ci est très juste.

Quand on vit l'experience que tu vis (cf. l'autre fil de notre discussion), on perçoit directement certaines choses, loin du jeu du mental habituel.

Le chemin, c'est apprendre à co-naître et à aimer.

Co-naître : naître avec, naître à la conscience de/que, connaissance basée sur l'expérience, le vécu ...

L'ego, le mental, lui, est nourri de théories, de justifications, de croyances dont beaucoup ont été apprises de manière superficielle, ou construites sur des expériences et des interprétations biaisées.

Une des clefs du chemin, est l'ouverture, la curiosité, l'éveil, la reconnaissance de la relativité de tout savoir, de toute connaissance ...

Par le co-naître, la connaissance est basée sur l'expérience, c'est-à-dire aussi, sur la connaissance de soi, de sa fragilité, des erreurs et illusions que l'on a pu avoir, que l'on a découvert, que l'on a corrigé ... et l'on sait que l'on est à l'abri d'aucune nouvelle erreur !
Et comme on se sait faillible, imparfait, même si l'on est sûr d'une chose, on reconnaît que c'est notre vision, et qu'une autre peut être aussi ou plus juste que la nôtre, et l'on est curieux de connaître celles des autres !

Et comme être faillible et imparfait, est partie du chemin, de la nature de notre humanité incarnée, qu'il n'y a, en cela, aucun mal, aucun danger, que le seul risque que l'on court à se découvrir ainsi, c'est celui de découvrir en soi, les forces et l'énergie d'une plus grande sagesse et d'une plus grande perfection, alors il n'y a pour cela, qu'amour et joie de se connaître ainsi ... !

Et qu'en on est dans l'amour et la sérénité de notre imperfection reconnue, révélatrice de notre perfection en chemin et réalisée, alors l'autre aussi est aimé, dans sa perfection comme dans son imperfection !

Celui qui sait sans amour, juge et méprise, se croit supérieur.
Celui qui aime sans connaître, se blessent à toutes les pierres du chemin, monte et descend au grès de ses illusions et déceptions ...